Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Brins de Folie
8 mars 2009

La Journée de la Femme

Aujourd'hui c'est la Journée de la Femme. Ah que c'est beau. Ah que c'est charmant. Que c'est drôle aussi. Que j'aimerais rencontrer celui qui a inventé cette journée. Son bureau se situe certainement à proximité de celui où l'on surveille la rotation de la Terre, à l'étage de la connerie.

Ah mais je suis mauvaise langue, c'est un beau geste. On reconnaît que la femme mérite un jour dédié à Elle. Fini le machisme, le toro-machisme ! Le féminisme a gagné ! Enfin nous pouvons voir naître une société basée sur des idées saines de libertés et d'égalités. Les fleurs fleurissent, les enfants naissent le sourire aux lèvres et l'ange aux gouttières, les ruisseaux ruissellent, les parapets parapètent, les cons conspirent.

Et si...non... Je vais paraître quelque peu paranoïaque mais tant pis. Et si...c'était juste pour faire semblant ? Non, non partez pas c'était une hypothèse ! Je me demande quand même... tous ces hommages, car la Femme n'est pas la seule déifiée. Il y a la fête du travail, la journée des morts, le jour de l'écologie, la célébration de la victoire française sur les méchants Allemands, les 24 heures du Mans, l'heure du crime, la minute de silence. Ça fait un paquet de fragments de temps consacrés à vénérer des choses qui apparaissent (et sont montrées) comme importantes.

Est ce sincère ? N'est ce pas un peu malsain de déclarer UNE journée de la femme ? Qu'en est il des 364 autres jours ? Sont-ce les journées de l'Homme, le vrai, le viril ? Je ne peux que me crisper quand on me parle d'une journée de quelque chose, comme si 24h de réfléxion (si tant est qu'il y ait une réflexion) suffisait à régler les problèmes pour un an. Les problèmes de conscience peut être. Plutôt qu'une uniformisation des hommes et des femmes, pour tendre vers moins de sexisme, j'y vois une tentative de "discrimination positive".

Sous des airs de sainteté, n'y aurait il pas du faux ? Voire, aller soyons fous et lâchons le mot, de l'hypocrisie ? De l'absurde ? L'homme cessera t'il de battre sa femme aujourd'hui ? Peut être est ce dans la mouvance...on a vu des quotas hommes/femmes être imposés aux partis politiques, comme si ils devaient choisir leurs dirigeants selon leur sexe et non pas selon leurs qualités. Ces quotas forcent à disposer d'un nombre relativement égal de membres des deux sexes, quitte à refuser un homme ou une femme conpétent pour un moins bon sous prétexte que son sexe est trop représenté...

Mais allons jusqu'au bout de ces bêtises. Nous avons instauré la journée de la Femme ne nous arrêtons pas en si bon chemin, ça serait dommage. Je le déclare ici, j'apporte mon soutien absolu au politique, député et où je-ne-sais-quel scribouillard qui aura l'audace d'aller plus loin. De faire plus fort.

Aller foncez, chers politiques ! Si il y une journée de la Femme, pourquoi n'y aurait il pas  une journée du Nègre ? Une journée de l'Arabe ? N'ayons pas peur des mots, et carrément instaurons la semaine des manchots, le mois des catholiques, l'année des banquiers et voire, pour les plus visionnaires : le siècle des cons.

Hérissonnement,
Hérisson.

Publicité
Publicité
Commentaires
H
Les hommes peuvent maintenant prendre une congé maternité (même si purement économiquement parlant c'est la femme la moins "rentable" à ce moment là) mais il faut certainement revoir le système d'éducation. On fixe un salaire en pensant que la femme va élever un enfant, alors que ça peut être le père qui s'en occupe (chômage), voire comme tu le dis : une crèche.<br /> <br /> Mais ya du chemin et je pense pas qu'on soit sur la bonne route. Quand à savoir qui peut vraiment changer cela, je pense que c'est un changement de fond qui doit s'opérer et il doit être déclenché par une prise de conscience.<br /> <br /> Qui doit être déclenché lors de l'éducation. Primaire, secondaire, supérieure.
B
Evidement que c'est un problème culturel, on peut même trouver des femmes qui elles mêmes sont capables de justifier les inégalités...<br /> La question consiste alors à se demander de quelle façon peut-on modifier ce fond culturel?<br /> Je vois 2 solutions : une de nature économique et une autre de nature plus "maternelle", même si le terme est inadéquat.<br /> Le problème principal est économique et c'est ici qu'une loi est absolument nécessaire. Il faut instaurer un plus grand contrôle des salaires et ici une loi des "quotas" se justifierait peut-être. Mais alors seulement dans le domaine privé ( l'égalité des salaires étant déjà acquise dans la fonction publique).<br /> Mais d'ou vient cette inégalité des salaires ? De la maternité. C'est un cercle vicieux, l'employeur réduit le salaire d'une employée susceptible d'être non-rentable car enceinte. La femme qui se sent alors déconsidérée peut choisir de se consacrer à sa famille, ce qui peut alors justifier l'argumentation de l'employeur, etc...<br /> L'idée serait alors d'instaurer un système de crèche véritablement performant et de ne PAS supprimer l'école maternelle, non pour dédouaner les parents de leur fonction éducative mais pour permettre une émancipation de la femme vis-à-vis de sa position et de son rôle dans la famille. Petit à petit, les rôles se répartiront alors de façon plus égale entre l'homme et la femme. C'est l'organisation biblique et culturelle de la famille nucléaire qui est à revoir, pas la représentation politique. Il faut changer les choses à la base, et ne pas faire une figure de proue dorée à un navire en train de couler.<br /> <br /> Babou.
H
Oui, mais peut on espérer que les femmes y arrivent seules ? Moi je voit une égalité homme-femme comme impossible. Il ne peut y avoir autant de membres des deux sexes 'compétents' dans chaque discipline/métiers. Et le fait que les pourcentages diffèrent énormement selon les disciplines/métiers ne changeront peut être pas forcément grâce à des quotas (notamment, combien de marins combien de capitaines...euh pardon combien de maçon femme ou d'homme de ménage ?). <br /> <br /> C'est d'abord lié à un problème culturel et ça ça se résout (si quelqu'un veut bien s'en charger) sur au minimum deux, voire trois générations.
B
Donc, la parité ne rend service à personne parce qu'elle met les femmes en position d'infériorité car on oblitérera toujours le mérite qu'elles ont sous l'accusation de remplir des "quotas".<br /> Comment on peut prétendre libérer la femme en remplissant des "quotas", c'est horriblement dégradant! On dirait qu'on parle de viande, de céréales. De plus, les femmes sont loin d'en avoir besoin pour se faire leur place en politique.<br /> Si elle veulent gagner le respect, qui est déjà acquis pour moi , je pense déjà que globalement les femmes valent bien plus que les hommes, elles doivent se faire leur place seule et à ce moment être dignes d'admiration. L'admiration crée le modèle, l'exemple qui pousse les autres à imiter et c'est ainsi que l'on crée une "parité" mais une parité au mérite, et pas une parité au "quotas".<br /> Il faut dont, plus qu'une culture de la sanction, développer en politique une culture au mérite féminin comme elle peut exister au masculin. On arrive à un poste parce qu'on s'est fait sa place seul et avec sa propre force. Là est la solution.<br /> Tant que la parité sera affaire de quotas, la femme sera encore redevable à l'homme politique de bien vouloir lui faire une place pour ne pas payer une vulgaire amende.<br /> Il est temps que les femmes s'imposent d'elles-même sans réclamer d'avantages spécifiques mais bien une égalité ou aucun sexe n'a d'avantages particuliers sur l'autre. C'est ça, la vraie égalité, la vraie démocratie.<br /> Hillary Clinton a dit "Les droits des femmes sont les droits humains", et pas des droits inférieurs! Imposer des quotas, c'est poser la femme comme inférieure et donc nécessitant une aide spécifique pour arriver à des fonctions à responsabilité. C'est inadmissible.<br /> <br /> Babou.
C
j'approuve et soutiens tes propositions ... me sentant d'ailleurs " con - cerné " :-)
Brins de Folie
Publicité
Newsletter
Derniers commentaires
Publicité